Mulhouse  

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Ces plantes qui prennent la mouche

Gérald Bach, président de Rossolis et quelques unes de ses sarracenia.(Photo DNA - Arthur Perrin)
Comment rempoter une nepenthes ? Où trouver des darlingtonia ? Autant de questions auxquelles s'efforce de répondre l'association alsacienne des amateurs de plantes carnivores, Rossolis. Rencontre avec son président, Gérald Bach.

« Chérie, tu as donné à manger aux plantes ? » Chez les Bach, à Wahlbach, les végétaux ne se contentent pas d'eau. Ils leur faut de la chair, fraîche de préférence. Ici, on vit au milieu des plantes carnivores. « Deux cent cinquante espèces, sur les 625 répertoriées dans le monde, annonce Gérald Bach, président de l'association des amateurs de plantes carnivores et basée à Mulhouse, Rossolis («  la rosée du soleil , ancien nom de la drosera »).
 Elles sont partout : dans la maison, à l'extérieur et même dans une mini-tourbière recréée dans le jardin pour le bien des drosera, régionales de l'étape. A l'intérieur d'une des deux serres, l'odeur du nectar est entêtante. Les pièges des plantes ont beau être pleins à craquer, d'autres insectes n'en volettent pas moins en tous sens. « On se dit toujours qu'avec des plantes carnivores, on ne va pas avoir de mouches, mais c'est le contraire. L'odeur qu'elles dégagent attire tout ce qui vole dans les environs », justifie Gérald Bach.

 

Jeunes rats

 Ses favorites sont certainement les nepenthes, qui viennent de Bornéo, avec leurs pièges en forme d'urne. « Chez moi, ils ne font qu'une dizaine de centimètres et capturent des mouches ou des guêpes, mais dans leur région d'origine, on retrouve parfois de jeunes rats ou des batraciens à l'intérieur ». Mais Gérald avoue également un faible pour les dionées, ou gobe-mouches. Leurs mâchoires qui se referment sur les insectes par trop intrépides en ont fait la plante carnivore de référence dans l'imagerie populaire. « Pour moi, c'est un peu spécial. La dionée, c'est ma première plante, à l'âge de neuf ans. » Et le début d'une grande passion.

Pas d'engrais

 « Les plantes carnivores ont besoin de beaucoup d'eau, mais pas forcément de manger, explique Gérald Bach, décidément intarissable sur le sujet. Les insectes leur apportent seulement les sels minéraux qui leur permettent de se développer plus vite. Par contre, donner de l'engrais " classique ", c'est l'assurance de leur " griller " les racines.  Globalement, elles ne demandent pas énormément d'entretien. Enfin disons que moi, je ne m'en occupe pas trop. Même si pendant les congés, j'ai les plantes des membres qui sont partis en vacances. »
En plus de faire du gardiennage, les membres de l'association (une quinzaine, répartie à travers la région) se réunissent régulièrement pour participer à des expositions ou des sorties en milieu naturel, même si l'essentiel de l'interactivité se fait sur internet, où les passionnés s'échangent leurs conseils de culture.

M.Pf.

Rossolis, association alsacienne des amateurs de plantes carnivores. Adresse électronique : rossolis_alsace@yahoo.fr ; site internet : www.rossolis.org


© Dernières Nouvelles d'Alsace  - Dim 24 juil. 2005